Quatre-vingt-dix pour cent des personnes les plus performantes ont une intelligence émotionnelle élevée.
L’intelligence émotionnelle est essentielle pour nouer, développer, entretenir et améliorer des relations personnelles étroites.
Elle peut se développer et s’accroître avec le désir d’apprendre et de progresser.
L’intelligence émotionnelle (QE ou IE) peut être définie comme la capacité de comprendre, de gérer et d’exprimer efficacement nos propres sentiments, ainsi que d’accueillir sereinement ceux des autres.
Selon Talent Smart, 90 % des personnes très performantes ont un QE élevé, tandis que 80 % des personnes peu performantes ont un QE faible.
L’intelligence émotionnelle est absolument essentielle pour former, développer, maintenir et améliorer les relations personnelles étroites.
Contrairement au QI, qui ne change pas de manière significative au cours d’une vie, notre QE peut évoluer et s’accroître avec notre désir d’apprendre et de progresser.
Voici six clés pour accroître votre intelligence émotionnelle
1. La capacité à réduire les émotions négatives
Aucun aspect de l’IE n’est peut-être plus important que notre capacité à gérer efficacement nos propres émotions négatives afin qu’elles ne nous submergent pas et n’affectent pas notre jugement.
Pour changer nos sentiments à l’égard d’une situation, nous devons d’abord changer la façon dont nous l’abordons Voici deux exemples :
A. Réduire la perception négative.
Lorsque vous vous sentez mal à l’aise face au comportement d’une personne, évitez de tirer des conclusions hâtive et négatives.
Envisagez plutôt plusieurs façons d’appréhender la situation avant de réagir.
Par exemple, je pourrais être tenté de penser que mon amie ne m’a pas rappelé parce qu’elle m’ignore, ou je pourrais envisager la possibilité qu’elle ait été très occupée.
Lorsque nous évitons de prendre à titre personnel le comportement des autres, nous pouvons percevoir leurs expressions de manière plus objective, parce que détaché de nos émotions.
Les gens agissent en fonction de qui ils sont et non en fonction nous.
En élargissant notre perspective, nous réduisons les risques de malentendus.
B. Réduire la peur du rejet.
Un moyen efficace de lutter contre la peur du rejet est de se donner plusieurs options dans les situations importantes, de sorte que, quoi qu’il arrive, vous disposiez d’alternatives solides pour l’avenir.
Évitez de mettre tous vos œufs dans le même panier (émotionnellement) en identifiant un plan B viable, ainsi qu’un plan C si le plan A ne fonctionne pas.
Par exemple :
Peur accrue du rejet : « Si je n’emmène pas mes enfants au parc d’attraction, il vont m’en vouloir pendant toute la semaine ».
Diminution de la peur du rejet : « Si l’option du parc d’attraction n’est pas disponible, on pourra aller à la piscine ou au cinéma ensemble ».
2. La capacité à garder son sang-froid et à gérer le stress
La plupart d’entre nous connaissent un certain niveau de stress dans leur vie. La manière dont nous gérons les situations stressantes peut faire la différence entre l’affirmation de soi et la réaction, entre le calme et l’énervement. La chose la plus importante à retenir lorsque l’on est sous pression est de garder son sang-froid. Voici deux conseils rapides :
A. Si vous vous sentez nerveux et anxieux, passez de l’eau froide sur votre visage et prenez l’air. Les températures fraîches peuvent contribuer à réduire notre niveau d’anxiété. Évitez les boissons caféinées, qui peuvent accroître votre nervosité.
B. Si vous vous sentez anxieux, déprimé ou découragé, essayez de faire du sport.
Faites le plein d’énergie. La façon dont nous utilisons notre corps influe grandement sur la façon dont nous nous sentons. Comme le dit l’adage, le mouvement dicte l’émotion. À mesure que vous ressentirez la vitalité de votre corps, votre confiance en vous augmentera.
3. La capacité à s’affirmer et à exprimer des émotions difficiles lorsque c’est nécessaire.
Il y a des moments dans notre vie où il est important de fixer des limites appropriées pour que les gens sachent à quoi s’en tenir. Il peut s’agir d’exercer notre droit au désaccord (sans être désagréable), de dire « non » sans se sentir coupable, de fixer nos propres priorités, et de protéger notre état émotionnel.
Une méthode à envisager pour exprimer des émotions difficiles est la technique de la communication non violente :
Je ne veux pas entendre d’excuses, je veux des résultats !
Que se passe-t-il ? Comment puis-je t’aider à mieux faire ?
Ne me dérange pas avec tesquestions, tu vois bien que je me repose !
Comment puis-je t’aider à comprendre ce problème ?
Est-ce qu’on peut parler de celà plus tard, je ne suis pas disponible maintenant
Je sais mieux que toi ce qu’il faut faire, donc fais comme je te dis !
Que penses tu de la situation ? Comment ferais-tu pour la résoudre ?
Évitez les phrases qui commencent par « vous » et qui sont suivies d’une accusation ou d’un jugement, comme « vous êtes… », « vous devriez… » ou « vous devez… ».
Le « vous » suivi de telles directives met l’auditeur sur la défensive et le rend moins susceptible d’être ouvert à ce que vous avez à dire.
4. La capacité à rester proactif, et non réactif, face à une personne difficile
La plupart d’entre nous rencontrera des personnes déraisonnables dans leur vie. Nous pouvons être « coincés » avec une personne difficile au travail ou à la maison. Il est facile de laisser une personne difficile nous affecter et gâcher notre journée. Quelles sont les clés pour rester proactif dans ces situations ?
Voici trois conseils rapides :
A.Lorsque vous êtes en colère et contrarié par quelqu’un, avant de dire quelque chose que vous pourriez regretter, respirez profondément et comptez lentement jusqu’à dix. La plupart du temps, lorsque vous atteindrez dix, vous aurez pensé à une meilleure façon de communiquer le problème, de sorte que vous pourrez réduire le problème au lieu de le compliquer.
Si vous êtes toujours contrarié après avoir compté jusqu’à dix, prenez un temps d’arrêt si vous le pouvez, et revenez au problème lorsque vous vous serez calmé.
B. Une autre façon de réduire la réactivité est d’essayer de vous mettre à la place de la personne difficile, même si ce n’est que pour un instant.
Par exemple, pensez à la personne et complétez la phrase : « Cela ne doit pas être facile… »
« Mon enfant est si résistant. Il ne doit pas être facile de gérer ses pressions scolaires et sociales… »
« Mon patron est très exigeant. Il ne doit pas être facile d’avoir des attentes aussi élevées de la part de la direction en ce qui concerne ses performances… »
Bien entendu, les déclarations empathiques n’excusent pas les comportements inacceptables. Il s’agit de se rappeler que les gens font ce qu’ils font à cause de leurs propres problèmes. Tant que nous sommes raisonnables et attentionnés, le comportement difficile des gens en dit beaucoup plus sur eux que sur nous.
En dépersonnalisant, nous pouvons examiner la situation plus objectivement et trouver de meilleurs moyens de résoudre le problème.
C. Affirmer la conséquence.
La capacité d’identifier et d’affirmer les conséquences est l’une des compétences les plus importantes que vous puissiez utiliser pour « faire taire » une personne difficile. Exprimée de manière efficace, une conséquence arrête la personne difficile dans son élan et l’oblige à passer du stade de la blessure à celui du respect.
5. La capacité de rebondir face à l’adversité
La vie n’est pas toujours facile.
Nous le savons tous.
La façon dont nous choisissons de penser, de ressentir et d’agir face aux défis de la vie peut souvent faire la différence entre l’espoir et le désespoir, l’optimisme et la frustration, la victoire et la défaite.
Dans chaque situation difficile que nous rencontrons, nous devrions nous poser des questions telles que :
« Quelle est la leçon à tirer de cette situation ? »
« Comment puis-je tirer des enseignements de cette expérience ? »
« Qu’est-ce qui est le plus important maintenant ? »
« Si je sors des sentiers battus, quelles sont les meilleures réponses ? »
Plus les questions que nous posons sont de qualité, plus les réponses que nous obtenons sont de qualité. En posant des questions constructives basées sur l’apprentissage et les priorités, nous pouvons obtenir la bonne perspective pour nous aider à faire face à la situation.
« Abraham Lincoln a perdu huit élections, a échoué deux fois en affaires et a souffert d’une dépression nerveuse avant de devenir président des États-Unis.
Wall Street Journal
6. La capacité d’exprimer des sentiments intimes dans des relations personnelles étroites
La capacité à exprimer et à valider efficacement des émotions tendres et affectueuses est essentielle pour entretenir des relations personnelles étroites.
Dans ce cas, « efficacement » signifie partager des sentiments intimes avec quelqu’un dans le cadre d’une relation appropriée, d’une manière nourrissante et constructive, et être capable de répondre positivement lorsque l’autre personne fait de même.
Le psychologue John Gottman appelle l’expression des sentiments intimes « bidding ». Il peut s’agir de n’importe quelle méthode de connexion positive entre deux personnes qui souhaitent une relation étroite.
Par exemple :
La surenchère verbale : « Comment vas-tu ? » « Comment te sens-tu ? » « Je t’aime ». « Je t’apprécie. » « J’aime qu’on parle comme ça. » « Je suis content qu’on passe du temps ensemble. » « Tu es un si bon ami. » « Je suis désolé. »
Le langage corporel : Contact visuel positif, étreinte, sourire, tape sur le coude, bras autour de l’épaule.
Le comportement : offrir de la nourriture ou une boisson, une carte personnalisée, un cadeau attentionné, une faveur nécessaire. Implication empathique. S’engager dans des activités communes qui créent un lien plus étroit.
Les recherches du Dr Gottman montrent que les relations étroites et saines s’appuient l’une sur l’autre par des moyens petits et grands, jusqu’à des centaines de fois par jour.
Les mots et les gestes peuvent varier d’un million de façons, mais tous disent essentiellement : « Je me soucie de toi », « Je veux être en contact avec toi » et « Tu es important dans ma vie ».
L’offre constante et cohérente est essentielle au maintien et au développement de relations personnelles étroites. C’est la vitamine de l’amour.